Dr. Gamal Shiha, président de l’Association africaine des patients atteints d’hépatite virale (ALPA), a déclaré que l’Égypte était capable de réaliser le rêve d’un continent exempt d’hépatite virale, soulignant l'intérêt que le président Abdel Fattah al-Sisi porte à la question en Afrique, et il a affirmé que la phase en cours reposait sur le développement de l'Afrique, notant que l'accent était mis sur les droits de l'homme africain à l’éducation, à la santé et au logement, et voici le rôle de «l’ALPA», affirmant le droit des africains au traitement.
Il a ajouté que l'objectif de l'Organisation mondiale de la santé était l’éradication de l’hépatite virale avant 2030, mais qu'il n'y avait aucun plan ou projet élaboré pour l'Afrique, et que le rôle de l'Égypte, en coopération avec l'Union africaine et l’ALPA, consistait à œuvrer de concert pour atteindre l'objectif lié à la santé mondiale et accéder au soutien international qui nous aidera à réaliser l’objectif souhaité. Il a de même demander le président français, Emmanuel Macaron, et l'Organisation internationale de la Francophonie d’affecter 100 millions de dollars au traitement des africains atteints d’hépatite virale.
Shiha a déclaré que l'hépatite B touchait plus de 550 millions de personnes dans le monde, entraînant un taux de mortalité élevé (près de 1.4 million de cas par an), expliquant que la grande majorité des personnes atteintes d'hépatite virale vivaient dans des pays à revenu faible ou intermédiaire en Afrique et en Asie, où il n’existait pas aucune forme de soins et de traitements, et les médicaments étaient aussi coûteux, soulignant que l'Afrique n’était pas isolée de la crise: elle enregistrait 13.7 de décès sur 100 000, ainsi que les complications potentiellement mortelles telles que le carcinoma hépatocellulaire primaire et la cirrhose du foie.
Shiha a expliqué que le monde comptait 70 millions de personnes infectées par l’hépatite C, dont 25 millions en Afrique, et 150 millions de personnes infectées par l’hépatite B, dont 50 millions en Afrique, où il n’y avait aucune forme de traitement, à l'exception de l’Égypte et de l'Algérie, soulignant que le leadership, le potentiel et l'expérience acquis par l’Égypte dans l’éradication de l’hépatite virale, ainsi que les compagnies pharmaceutiques offrant des traitements à des prix 100 fois inférieurs au prix mondial (et avec la même efficacité et qualité) permettaient à l’Égypte de mener un énorme projet afin que l’Afrique soit exempte de virus et d’épidémies.
Il a salué les projets de l'Union africaine visant à créer une institution de soins de santé en Afrique, en coopération avec l'Association Bill Gates, luttant contre le paludisme en Afrique, déclarant que l’Égypte et l’ALPA pouvaient coopérer avec cette institution naissante pour élaborer un document de travail et un projet afin d’atteindre l’objectif d’une Afrique exempte de virus B et C.
Il a également affirmé que l’Égypte avait élaboré une stratégie complète, notant que l’Égypte avait réussi à traiter deux millions d’égyptiens au cours des cinq dernières années. Il a déclaré : “Dans quelques années, on peut réaliser l’objectif d’une Égypte exempte d’hépatite virale, après la mise en œuvre de la grande initiative lancée par le Président Abdel Fattah al-Sisi -Campagne “100 millions de vies saines” – qui traitera plus de 50 millions d’égyptiens afin de s'assurer qu'ils ne soient pas infectés par l’hépatite C, et l'Égypte, lors de sa présidence de l'Union africaine, peut diriger le continent et partager son expérience avec tous les autres pays africains grâce à «l’ALPA» afin de réaliser le rêve d’un continent exempt d’hépatite virale.” Il a ajouté : “Nous avons réussi en Égypte grâce à l'engagement du président et de l'État à traiter nos citoyens. Nous ne pouvions pas imaginer traiter 4 millions de personnes infectées par l’hépatite C sans le soutien du gouvernement et des acteurs importants. Cela peut être mis en œuvre le plus efficacement possible et d’un coût moindre, mais c'est dangereux car cette question concerne plus de 70 millions de personnes infectées en Afrique.”
Il a aussi ajouté : “l’Égypte est l'un des plus grands pays du monde en termes d'incidence de l'hépatite virale, mais après la création d'un modèle intitulé « Éduquer, Dépister et Traiter », nous avons pu éradiquer l’hépatite C, et appliquer le modèle dans 63 villages au niveau de 7 provinces.”
Il a expliqué que le projet de “villages exempts d’hépatite virale” était mis en œuvre en partenariat avec les patients et les villages : “Nous faisons notre travail à travers les acteurs et influents du village, tels que les maires et les clergés, afin qu’ils soient conscients et désirent traiter les infectés, coopérer avec nous et faciliter la mise en œuvre du projet dans le village.” Il a appelé le gouvernement à inclure un test de l’hépatite B dans les tests effectués pour les citoyens par l’État dans le cadre de l'initiative du président "100 millions de vies saines", soulignant que le projet mis en œuvre par l’Association africaine des patients atteints d’hépatite virale avait actuellement atteint 100 villages exempts d'hépatite virale.