Discours du président au cours de la Séance de Haut Niveau sur la Couverture Maladie Universelle à New York :
Mesdames et messieurs, chefs d’Etat et du gouvernement,
Monsieur le président de l’Assemblée générale,
Monsieur le Secrétaire général des Nations-Unies,
Monsieur le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé,
Mesdames et Messieurs,
J’ai le plaisir de participer avec vous aujourd’hui aux discussions concernant l’assurance de la couverture sanitaire universelle, à un moment où la moitié de la population du monde souffrent d’un manque d’accès aux services sanitaires fondamentaux et convenables. Ce manque pourra nuire à nos efforts collectifs, consentis pour atteindre le troisième objectif du développement durable, qui consiste à garantir une vie saine, et pour atteindre en particulier l’objectif subsidiaire lié à la réalisation d’une couverture sanitaire universelle.
De là, tous les gouvernements et les partenaires du développement doivent œuvrer ensemble en vue de trouver des solutions rapides et exhaustives, permettant de renforcer les Soins de Santé Primaire (SSP), considérés comme l'un des droits fondamentaux de l'homme pour mener une vie décente. Dans ce contexte, j’aimerais souligner que les efforts déployés en matière de la Couverture Maladie Universelle (CMU) ne donneront ses fruits qu'en parvenant à réaliser l’accès aux médicaments et aux technologies de la santé, et à nouer des coalitions entre gouvernements, entreprises et institutions internationales afin de garantir l’accès de tous aux médicaments sûrs et efficaces, et à renforcer les cadres de coopération internationale face aux urgences et aux crises sanitaires.
Je voudrais, à ce propos, exprimer mon appréciation pour la Vision quinquennale 2019-2023 de l’Organisation Mondiale de la Santé, qui vise à universaliser la couverture santé pour tous et sans exception.
Mesdames et Messieurs,
Au cours des quelques dernières années, l’Égypte a placé la santé des citoyens à la tête de ses priorités. Du coup, nous avons baptisé la campagne de « 100 millions de citoyens en bonne santé », qui concerne la détection des personnes atteintes de l’hépatite C et des maladies non-transmissibles. Cette campagne a réussi à examiner 60 millions d’Égyptiens dans un délai un peu inférieur à un an et à fournir gratis les médicaments à plus d’un million de citoyens, à travers les dispensaires gouvernementaux aux quatre coins de la République. Des efforts applaudis par l’équipe de l’OMS dans le rapport qu’il m’a remis au Caire en août passé.
Nous avons déjà achevé la première étape du Programme de la Couverture Maladie Universelle (CMU) qui doit servir tous les citoyens égyptiens. Nous avons entrepris plusieurs initiatives dans ce sens, dont celle visant à mettre fin aux listes d’attentes pour les interventions chirurgicales urgentes et servant ainsi 250 mille patients. Sans compter les campagnes qui visent à braquer les projecteurs sur les problèmes sanitaires qu'affrontent la femme et l'enfant en Égypte, notamment via l’initiative du "soutien de la santé de la femme égyptienne" et celle du "dépistage et traitement néonatals de la surdité et de la déficience auditive", outre la campagne du "dépistage de l'obésité, de l'anémie et de l'hypotrophie nutritionnelle chez les enfants dans les écoles".
Mesdames et Messieurs,
Notre engagement aux questions sanitaires ne s’est pas limité au niveau national, mais s'est également étendu à notre continent africain, dans le cadre de nos priorités au cours de notre présidence en exercice de l'Union Africaine (UA). À ce titre, nous nous sommes actuellement attelés, de concert avec l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), à généraliser l'initiative de "100 millions de personnes saines" dans les autres pays africains, dans le cadre de l'Agenda 2063 de l'Union africaine (UA) pour le développement.
Notre réunion d'aujourd'hui est une nouvelle opportunité pour réaffirmer l'engagement international à promouvoir la Couverture Maladie Universelle (CMU) aux quatre coins du globe, conformément au principe du développement socio-économique durable au lieu de compter sur les dons et les aides. Cela ne sera réalisé qu'à l'aide de la coordination des efforts au niveau international. L'adoption de la déclaration politique issue de notre réunion aujourd'hui est perçue comme un tournant dans les efforts internationaux visant à assurer une couverture maladie universelle à tous les peuples et à toutes les sociétés.
Merci